Parfois les choses ne se passent pas exactement comme prévu : on pense avoir correctement exposé la pellicule en fonction de la lumière et développé comme il faut le film, mais le résultat n'est pas conforme à ce qui était prévu. Magie et périls de la photographie argentique. Que ce soit en raison d'une erreur d'exposition, d'une cellule défaillante, d'un mauvais développement de la pellicule, il m'arrive de temps en temps de me retrouver avec des clichés dont la facture est au mieux expérimentale, au pire ratée : sous-exposées, granuleuses et au lumières bouchées, ces photographies présentent malgré tout – à mes yeux du moins – un intérêt certain. Nous sommes en effet bien loin d'une perfection et une précision qui est facilement obtenue avec la photographie numérique, qui permet même en cours de prise de vue de vérifier la bonne exposition de ses photos. Avec l'argentique, on n'a le résultat que plus tard : une fois la prise de vue finie, il faut encore attendre de développer la pellicule, patienter qu'elle sèche avant de pouvoir – dans mon cas – scanner les clichés pour avoir un premier aperçu.
Ce soir-là, quand on décidé de faire ces photos avec Marine, malgré le peu de lumière, je pensais avoir correctement exposé la pellicule. À moins que je me sois trompé pendant le développement...
Le résultat, bien qu'on puisse le considérer comme loupé, ne fait qu conforter mon amour des photos ratées, dont le côté aléatoire, imparfait, incertain, n'est qu'une métaphore de la vie elle-même.
model : Marine / Piquantemurene (Insta)
Mamiya 645 et Ilford Delta 3200 (poussé à 6400)
Sometimes things don't turn out exactly as planned: you think you've exposed the film correctly according to the light and developed it properly, but the result
isn't what you expected. Such are the magic and perils of film photography. Whether due to an exposure error, a faulty cell, or poor film development, I occasionally find myself with shots that
are experimental at best, failed at worst: underexposed, grainy, and with blocked highlights, these photographs nevertheless have – in my eyes at least – a certain appeal. We are indeed a long
way from the perfection and precision that is easily achieved with digital photography, which even allows you to check the exposure of your photos while you are shooting. With film, you only get
the result later: once you've finished shooting, you still have to wait for the film to be developed, wait for it to dry before you can – in my case – scan the photos to get a first
glimpse.
That evening, when we decided to take these photos with Marine, despite the low light, I thought I had exposed the film correctly. Unless I made a mistake
during development...
The result, although it could be considered a failure, only reinforces my love of failed photos, whose random, imperfect, uncertain nature is nothing more than
a metaphor for life.