Texte composé à l’origine en 2018 suite à la proposition d’un éditeur de fascicules d’écrire une nouvelle pour l’une de ses collection. Il m’avait fourni comme contraintes un nombre de signes, une image de couverture réalisée par un autre illustrateur et un titre pour la nouvelle. Il n’a jamais pu publier le livret, notamment en raison de la pandémie.
Format A6 (10,5 x 15 cm) / 50 pages.
Impression numérique sur papier recyclé.
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Extrait :
«-Je fais toutes les nuits le même rêve… Je marche dans des couloirs obscurs et des pièces délabrées qui se multiplient à l’infini. Parfois je fais des rencontres étranges. Des gens qui n’ont
pas de visage, ou plutôt si, qui ont un visage changeant dont je ne peux jamais saisir ni les traits ni l’essence. Et souvent la lumière se fait rare, comme si quelqu’un jouait avec le variateur.
Je ne vois plus que des bouts de visages à chaque fois que la lumière revient. Ce n’est jamais le même visage. Je me mets à déambuler sans savoir où je vais, d’ailleurs j’ai l’impression de me
perdre de plus en plus, de m’enfoncer encore davantage dans les méandres de cet appartement et de ses couloirs. Chaque fois que je veux revenir en arrière, je me rends compte que les couloirs et
les portes que j’ai empruntés n’existent plus… C’est généralement à ce moment de ce rêve récurrent que je me réveille. Et je n’ai qu’une seule idée en tête, de trouver le commutateur pour faire
jaillir la lumière et enfin saisir ces visages, ces corps qui m’échappent irrémédiablement. Je voudrais en figer la beauté pour pouvoir les contempler dans toute leur splendeur désormais
immuable...»